Il n’y a pas réellement de réglementation contraignante au jeu de bridge mais des traditions et une forme d’éthique qui lui sont propres et concernent la tenue à la table de jeu. Elles sont codifiées dans le « code international du bridge», surtout utilisé lors des compétitions importantes et dont dispose chaque cercle affilié à la L.B.F. Ce code sert avant tout au personnel d’arbitrage chargé de gérer les conflits survenant à table entre adversaires mais est aussi une référence à respecter par tous.
1. SE PRESENTER À UNE TABLE DE BRIDGE
· En tout premier lieu, se présenter et communiquer spontanément à ses adversaires l’essentiel de votre système ou méthode de jeu .
En compétition, il est obligatoire de présenter un feuillet à ses adversaires qui mentionne vos conventions si celles-ci ne sont pas du ressort public, admises
par tous et généralement considérées comme naturelles. Il s’agit d’une pré-alerte.
· Le joueur placé en Sud est responsable d’inscrire le score sur la feuille de score ou via un équipement tel que « bridgemate » ou « bridge scorer »; il est prié
de montrer le score inscrit pour accord à la paire E/W, à la fin du jeu de la donne.
· E/W sont chargés de prendre et de remettre les étuis en place sur la table de service à l’issue du jeu de la série d’étuis prévus sur la feuille de route
sauf si le directeur de jeu en décide autrement.
· Actuellement, le jeu se pratique avec des boîtes à enchères (bidding boxes) ;
La manipulation des cartons d’enchères est précise :
il est interdit d’hésiter lors de la prise en main d’un carton d’enchère et de passer tous les cartons en revue avec la main avant de faire une enchère ;
vous devez réfléchir à votre enchère et ensuite décider du carton à déposer sur la table sous peine d’être taxé de maniérisme et de donner une information non autorisée.
Si, malgré tout, il y a erreur de carton déposé sur la table, ce dernier peut être modifié et remplacé par un autre pour autant que le partenaire n’ait pas déjà enchéri et que vous
ne fassiez pas de pause de réflexion avant de le déposer.
Si la déclaration faite par le joueur ne peut normalement pas être acceptée par les adversaires parce que vous avez fait une enchère insuffisante (ex : vous avez déposé le
carton 2ª alors que vous auriez dû mettre 3ª parce que votre adversaire de droite a enchérit 2SA), il appartient à vos adversaires d’accepter ou de refuser votre enchère et,
dans ce dernier cas, de vous obliger à la rectifier ou non.
· Lors du jeu de la carte, l’étui de rangement des cartes (board) doit rester au milieu de la table de jeu ; le sens N/S de l’étui doit correspondre au sens N/S indiqué
officiellement sur le tapis ou d’une autre manière ;
- les cartes doivent être comptées avant et après le jeu de la donne, face cachée
- Les joueurs placés en N/S sont responsables de la remise correcte des cartes dans les cases des étuis ;
· A la fin de la procédure d’enchère, avant l’entame, mais quand la carte d’entame est déposée face cachée sur la table, les adversaires du déclarant peuvent redemander des
explications sur la signification des enchères ; elles sont toujours demandées au partenaire de celui qui a fait l’enchère.
Seul le camp du déclarant pourra consulter sa propre feuille de conventions pour répondre aux demandes des adversaires.
Le camp de la défense n’a pas le droit de consulter sa propre feuille de conventions mais bien celle du camp du déclarant au moment où il doit jouer et uniquement
à cet instant.
· Eviter de commenter une donne à l’issue de son jeu et ne pas faire de commentaires qui peuvent aider les autres joueurs présents qui n’ont pas encore joué cette donne.
· A la fin de la dernière donne de la séance de jeu, il est recommandé de montrer une carte de chaque étui face vers le haut, afin d’indiquer que les cartes de l’étui doivent être
mêlées lors d’une prochaine séance de jeu.
· Lors du jeu de la carte, le partenaire du déclarant : le « mort », ne peut intervenir, ni en parole, ni par des attitudes ou des gestes : il doit être complètement neutre ; il reste
muet et obéit aux injonctions du déclarant relatives au jeu de telle ou telle carte. Si le déclarant ne spécifie pas expressément la carte à jouer, le mort joue automatiquement
la plus petite des cartes dans la couleur indiquée par le déclarant.
Exemples : 1) le déclarant dit : « jouez pique » signifie « jouez votre plus petite carte en pique »
2) le déclarant dit « jouez la dame de carreau » et vous oblige à jouer cette carte, même si vous n’êtes pas d’accord avec l’option prise
3) le déclarant dit « jouez petit trèfle » signifie « jouez votre plus petite carte en trèfle »
· A l’entame, il est recommandé au joueur d’entamer avec une carte « face cachée » donc dirigée vers la table ; ceci est important dans le cas où la personne qui veut entamer
n’est pas celle qui aurait dû le faire ;
l’entame hors tour ou erreur sur la personne devant entamer peut ainsi être aisément rectifiée sans inconvénient puisque la face de la carte présentée n’a pas été vue par les
autres joueurs.
·Les cartes des levées terminées doivent être orientées vers le camp qui a remporté la levée.
Jusqu’avant le début de la levée suivante, vous pouvez indiquer à votre partenaire l’erreur d’orientation de sa carte ; ensuite, seul le déclarant peut demander d’orienter
correctement la carte.
2. UTILISATION DES CARTONS « STOP » ET « ALERTE » DES BOÎTES A ENCHÈRES